Par Olivier BRONGNIART, Président Groupe Cost House
De la « Performance Economique » à la « Performance Economique Responsable »
Cela fait bientôt plus de 20 ans que nous nous passionnons pour les problématiques de « Performance Economique », cherchant à faire le lien entre la réalité quotidienne et technologique des entreprises et leur dimension économique. Ce travail à la fois théorique développé dans des ouvrages ou des articles, pédagogique à travers des interventions au sein de Grandes Ecoles et de formations continues et pratique quotidiennement au sein des entreprises, vise à retrouver les sources étymologiques du mot « économique » (du grec « oikos » qui désigne la maison et par extension, l’art de bien gérer une maison et finalement l’acception contemporaine de ce mot). La marque « Cost House » s’inscrit dans cette cohérence de cadre conceptuel. Il faut donc bien avoir en tête que l’ambition de traiter la « performance économique » d’une entreprise, dépasse largement une vision comptable, budgétaire ou financière.
Cela fait bientôt 10 ans, avec la rencontre de Marc Jacouton, Président de RSE Development et co-fondateur d’abCSR, que s’impose l’idée que la performance économique doit être traitée de façon plus large et intégrer la dimension de « responsabilité ».
Etablir un lien entre RSE et Performance Economique
En 2011 et 2012, les travaux de rédaction de l’ouvrage « Performance Economique Responsable » nous permettent à la fois de rencontrer de nombreux chefs d’entreprises et de comprendre leur positionnement face au sujet RSE qui à l’époque commence à se structurer, mais aussi d’établir par ces observations qu’il existe une corrélation forte entre la dimension économique et la dimension RSE.
Entre les deux auteurs s’installe ainsi un questionnement simple : « Quand toi, consultant RSE, tu orientes les choix d’une entreprise A selon ton référentiel, et moi, consultant en Performance Economique, je travaille avec cette même entreprise A, allons-nous dans le même sens ou non ? »
Et la réponse s’établit assez clairement : si l’entreprise s’inscrit dans une stratégie économique de durée (moyen / long terme), alors ses décisions économiques (investissements, recrutement, conception de ses offres, achats …) seront alignées avec les critères RSE.
Un premier pas est donc franchi : s’il existe un lien entre le modèle économique d’une entreprise et la RSE, alors « on peut faire parler les chiffres » !
Sortir de l’évaluation RSE qualitative
En parallèle de nos travaux, commencent à se développer à l’époque des démarches d’évaluation RSE d’entreprises qui adoptent les principes anciens de l’audit, mais sans pour autant avoir la possibilité de déployer les moyens de contrôle et d’analyse nécessaire à ce type d’approche. L’évaluation prend la forme de questionnaires qualitatifs, de plus en plus longs, auxquels doivent être jointes des pièces justificatives.
Il nous semble alors que les enjeux concernés nécessitent une approche plus aboutie et que l’on ne peut pas réduire une évaluation à un questionnaire où l’on demande à l’intéressé « en termes RSE, est-vous dans une démarche très positive, positive, moyennement positive, négative, très négative ? » …
Vers une évaluation RSE quantitative
Ainsi se cristallise le concept « abCSR » (concaténation d’ABC – Activity Based Costing, approche de modélisation des coûts et CSR – Corporate Social Responsability) : bâtir une évaluation RSE d’entreprise qui s’appuie exclusivement sur des données quantitative, traçable et contrôlées.
Le cadre méthodologique adopté est celui de l’ISO26000, qui propose de décliner les enjeux RSE sur les 7 axes suivants :
Ce cadre est cohérent avec celui du Global Compact et permet aujourd’hui une déclinaison sur le référentiel des ODD (Objectifs de Développement Durable) :
Le principe est donc de partir des données financières de l’entreprise (à travers le fichier standard « FEC », fichier des écritures comptables), de les croiser avec des données externes publiques (INSEE, Unicef, Transparency International, ADEME, CSI …) pour produire des indicateurs RSE qui peuvent être de différentes natures :
Indicateurs d’exposition aux risques (corruption fournisseur, travail des enfants, non-respect du droit social …)
Indicateurs de contribution (emplois indirects, valeur ajoutée dans les territoires, contribution à l’éducation, financement social …)
Indicateurs d’empreinte (équivalent carbone, emballages, …)
Un enjeu particulier pour les TPE / PME / ETI
Alors que le cadre réglementaire qui s’impose progressivement pour les grandes entreprises pousse ces dernières à investir le terrain de la RSE, la démarche reste encore très peu adoptée pour le reste du tissu économique comme le montrent les chiffres suivants, alors que les dernières études démontrent les enjeux de compétitivité liés à la RSE :
Quel usage ?
Une entreprise qui s’engage dans cette démarche peut actionner différents leviers :
Se différentier sur sa performance RSE concrète & valoriser sa réputation
Répondre aux exigences « achats responsables » de ses clients
Lancer des plans de progrès RSE et d’amélioration continue et suivre par les indicateurs leur déploiement effectif
Mobiliser ses collaborateurs autour de projets porteurs de sens et ainsi contribuer à la marque employeur
Faciliter l’obtention de subventions et financements
En savoir plus …
Le groupe Cost House supporte l’initiative abCSR depuis sa création. La démarche vous interpelle ? Vous pouvez en savoir plus en prenant contact avec les équipes abCSR : relationclient@abcsr-performance.com
Et ABCO2, vous connaissez ?
Dans la prochaine édition de notre Newsletter, vous découvrirez comment les équipes Cost House peuvent vous accompagner dans l’exploitation de vos données d’émission carbone avec notre solution Valoptia.ABC et déployer l’approche « ABCO2 » …
Pour plus d'informations, contactez-nous ici ou via l'adresse mail contact@cost-house.com
Comments