Par Olivier BRONGNIART, Président Groupe Cost House
Il y a 15 ans, à la création de Cost House, nous avions un discours vers les sociétés tertiaires qui était le suivant : « nous avons capitalisé sur deux siècles d’expérience en amélioration de compétitivité dans l’industrie, nous allons transposer ces bonnes pratiques dans l’univers des services ». Et ce fut un beau succès !
Qu’en est-il aujourd’hui ? Le paysage économique a bien changé. Non seulement, les crises successives ont bousculé nos entreprises, mais la mondialisation, la digitalisation, le raccourcissement important des temps de cycle, le poids du marketing mais aussi de la logistique, tous ces éléments, font que de nos jours, la structure de coût d’un produit ou d’un service est radicalement différente. Hier, il fallait maîtriser les coûts directs. A présent, les coûts indirects ont pris une part de plus en plus prépondérante et leur maîtrise, mais aussi leur bonne affectation par offre, sont un facteur clé de succès pour une entreprise.
C’est ainsi qu’aujourd’hui, l’expérience que nous avons développée dans l’univers des services, pour bâtir des modèles de coûts complets reflétant la réalité des activités opérationnelles, est transposée dans l’univers de l’industrie. En effet, ce domaine a accumulé beaucoup de retard dans la prise en compte de ces éléments et garde, globalement, des modélisations archaïques (par centres de coûts). Le peu d’importance accordée jusqu’alors à ce sujet dans nos entreprises industrielles doit donc faire l’objet d’une réelle prise de conscience. Il est d’autant plus urgent de faire cet effort que le virage qui s’opère vers une économie de fonctionnalités renforcera cette évolution.
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